7e Festival du Jamais Lu Québec
du 7 au 9 décembre 2017

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au LANTISS
Université Laval, local 3655 du pavillon Louis-Jacques-Casault – 1055, avenue du Séminaire

Je suis parce que nous sommes ; cette ligne éditoriale est inspirée d’un principe africain sur lequel Mandela, entre autres, a érigé sa philosophie : l’Ubuntu. L’affirmation de notre interdépendance et un appel à une solidarité nécessaire. Il est ambitieux de souhaiter s’extraire de son collectif, prétentieux de le mépriser, impossible d’exister sans lui. Tout naît et se développe grâce à la contribution du collectif, avec la complicité de celui-ci. Mais cette chose qui nous colle à la peau, qui nous détermine, nous et notre ombre, cette chose est protéiforme. Elle est malléable. Elle évolue. Si elle nous fait, nous la faisons aussi. Et c’est ici que sert le désir, l’inutile en chacun.

  • Mot de la direction artistique

    Je suis parce que nous sommes

    En orientant l’édition passée sur l’inutile, j’ai insisté sur le caractère unique de l’individu, sur ce qu’il découvre de lui-même lorsqu’on le laisse seul, sans les autres, sans les règles. Sur l’émerveillement qui se dégage de ce type d’exploration, quand enfin, on est libéré de tout ce qu’il faut être et faire dans le collectif.
    Mais il serait injuste d’affirmer que ces instants de vérité, quand bien même ils sont vécus dans l’intimité la plus totale, ne sont le fruit que d’un individu, aussi imaginatif et brillant, sensible et intuitif peut-il être. En aval comme en amont, le collectif a son rôle à jouer.

    Je suis parce que nous sommes.

    Le self-made man est un mythe. Personne ne devient ce qu’il est dans l’isolement et le silence. Personne ne devient seul ce qu’il est dans les quelques 75 ans qu’il vit. Nous sommes tous composés d’un ensemble de caractères, d’idées, de comportements qui nous viennent des autres, qui ont été façonnés à la rencontre de l’autre. Ce qu’apporte l’autre, on peut s’en inspirer ou s’y opposer, mais c’est dans la relation qu’on se définit, qu’on existe. Steve Jobs n’est pas devenu seul ce qu’il est. Nombre d’individus avant lui ont créé, pas à pas, les outils qu’il a pu ensuite maîtriser et mettre sur le marché.
    Et qui les a acheté, ses iPhones ?
    Steve Jobs, c’est nous qui l’avons fait. Il ne serait pas Steve Jobs sans nous. Oprah ne serait pas cette icône de la réussite sans nous. René Lévesque, Céline Dion, Robert Lepage. C’est nous qui les avons faits. Je n’insiste pas sur cette idée pour diminuer leur courage et leur mérite. Ils sont indiscutables. C’est le fil indestructible qui rattache l’individu à sa communauté que je veux souligner. C’est de l’entrelacement complexe, indénouable, de la fibre même qui nous compose que je veux parler. Il ne sert à rien, au bout du compte, de se dissocier de son voisin. De dire qu’Alexandre Bissonnette, Richard Henry Bain ou Marc Lépine sont des loups solitaires. Nous participons à l’identité de tous.

    Je suis parce que nous sommes.

    Cette idée est inspirée d’un principe africain sur lequel Mandela, entre autres, a érigé sa philosophie : l’Ubuntu. L’affirmation de notre interdépendance et un appel à une solidarité nécessaire. Il est ambitieux de souhaiter s’extraire de son collectif, prétentieux de le mépriser, impossible d’exister sans lui. Tout naît et se développe grâce à la contribution du collectif, avec la complicité de celui-ci. Mais cette chose qui nous colle à la peau, qui nous détermine, nous et notre ombre, cette chose est protéiforme. Elle est malléable. Elle évolue. Si elle nous fait, nous la faisons aussi. Et c’est ici que sert le désir, l’inutile en chacun.

    Comme l’annonçait Sartre au genre humain (et Dumbledore à Harry Potter à la fin du tome 3): Ce ne sont pas nos aptitudes qui font ce que nous sommes, c’est ce que nous choisissons d’en faire. Ce n’est donc pas ce qu’on rencontre quand on plonge dans nos profondeurs qui fait ce qu’on est, mais c’est ce qu’on crée en se servant de cette matière. Il s’agit, en d’autres termes, de rendre au genre humain ce qui lui appartient, ce qu’il a fait germer d’unique en chacun de nous.

    L’individu, seul, n’est rien. L’individu, ça n’existe presque pas.

    Marianne Marceau © Hélène Bouffard
    Marianne Marceau

    Directrice artistique, Jamais Lu Québec

  • La programmation

    JEUDI 7 DÉCEMBRE 2017

    18h Entrée libre JE SUIS PARCE QUE NOUS SOMMES
    Coup d’envoi + pizza + bières
    MARIANNE MARCEAU
    SOL ZANETTI
    19h 13$* JUST IN
    Lecture intégrale
    LUCIEN RATIO
    20h30 13$* MARATHON
    Lecture intégrale
    MAXIME BEAUREGARD-MARTIN
    *20$ pour le programme double

     

    VENDREDI 8 DÉCEMBRE 2017

    9h30 13$ DES MULES POUR MARIE-LUCILLE
    Lecture jeune public (9 à 10 ans)
    JOËLLE BOND
    19h 13$ L’ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES
    5 extraits d’œuvres en évolution
    DALIDA TREMBLAY ARIEL CHAREST
    LE MANOIR COORS LIGHT OU LA FIN DES ILLUSIONS JEAN-MICHEL GIROUARD
    FRANCONIA (UNE COMÉDIE AMÉRICAINE) CLAUDE MONTMINY
    SUBLIME ET NOUÉ ANNE-MARIE OLIVIER
    LA PAIX, SURTOUT LILY PINSONNEAULT

     

    SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2017

    13h Entrée libre FENÊTRE OUVERTE SUR LA CLASSE DE MAÎTRE
    CAROLE FRÉCHETTE et les participants
    20h 18$/15$* SOIRÉE DE CLÔTURE
    AS-TU DÉTRUIT QUELQUE CHOSE DE LAID AUJOURD’HUI ?

    CATHERINE DORION
    avec
    SIMON-PIERRE BEAUDET
    BUREAU BEIGE
    GABRIEL FOURNIER
    THOMAS LANGLOIS
    ANNABELLE PELLETIER-LEGROS
    22h Entrée libre PARTY DE CLÔTURE
    Au Jamais Lu, on ne nie pas notre côté cérébral, mais on avoue aussi avoir un penchant pour le party. Que vous ayez assisté à toutes les lectures ou à aucune d’entre elles (quoi qu’on ne vous le souhaite pas, ce serait trop triste), on vous invite à venir boire et danser au Lantiss, le QG du Jamais Lu.
    * 15$ pendant la prévente (en vigueur jusqu’au 6 décembre à 20h)

     

  • Billetterie et informations pratiques

    Lieu

    Université Laval
    local 3655 du pavillon Louis-Jacques-Casault
    1055, avenue du Séminaire
    Québec
    >> Carte

    Tarifs

    Lectures théâtrales : 13$
    Programme double (7 déc.) : 20$
    Soirée de clôture : 18$ / 15$ en prévente*

    4 événements pour 44$
    Les passeports «4 événements pour 44$» sont en vente uniquement par téléphone (quantité limitée).

    * La prévente se termine le 6 décembre à 20 h.

    Réservations

    Par téléphone :
    +1 418-529-2183

    Par courriel :
    billetterie@theatreperiscope.qc.ca

    Achat en ligne


  • Salle de presse

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